Culture : Journée internationale de la paix, la jeunesse transforme la danse en arme de paix
À l’occasion de la Journée internationale de la paix célébrée le 21 Septembre de chaque année, le Foyer Culturel de Goma a vibré dimanche au rythme des pas cadencés de la jeunesse. Dix groupes de jeunes danseurs, venus de différents quartiers de la ville de Goma parfois meurtris par les conflits armés, ont pris part à l’Amani Dance Competition, un événement où la danse est devenue manifeste contre la guerre.
La danse comme langage commun
Sur scène, chaque chorégraphie racontait une histoire. Espoir, Divine, Parfait ou encore José, 19 ans, ont choisi de faire parler leurs corps. « Chaque mouvement raconte notre fatigue de la guerre, notre envie de vivre normalement », témoigne José dont le groupe a présenté une prestation symbolisant la réconciliation.
Les applaudissements nourris du public, composé de parents, responsables associatifs et curieux ont accompagné cette déferlante d’énergie et de créativité.
Au-delà des pas de danse, un moment d’échange a marqué la journée. Mireille Ikuzwe, d’Agir RDC, a captivé l’auditoire avec une image forte :
« Nous sommes des jardiniers de paix. Chaque action est une graine d’espoir que nous arrosons ensemble. »
Cette réflexion a trouvé écho auprès des jeunes présents, confirmant que l’événement allait bien au-delà d’une simple compétition artistique.
Pour les organisateurs, réunis au sein du Collectif des danseurs du Kivu, le pari est gagné. « Voir ces jeunes s’investir à fond, créer ensemble, c’est déjà une victoire sur la division », s’enthousiasme l’un d’eux.
La paix mise en mouvement
À Goma, ce 21 septembre, la paix n’était pas qu’un concept. Elle a pris corps dans la détermination des jeunes danseurs, la voix vibrante de Mireille Ikuzwe et le rythme effréné de dizaines de pas frappant le sol. Un rappel vibrant que, même dans une ville meurtrie par les armes, l’avenir peut aussi s’écrire en dansant.
Franklin MIGABO.
